Nathalie, membre de jury : « Le maître-mot, c’est la bienveillance ! »

C’est par une amie qui a fait son "enquête" sur la procédure à suivre et m’a proposé de me joindre à elle. A mon tour, j’ai contacté IPERIA et nous avons pu y aller ensemble.

Pour devenir membre de jury, nous participons à deux jours de formation avec d’autres salariés. C’était en 2021. Je me souviens d’un moment d’apprentissage très convivial. Je me suis tout de suite sentie intégrée.

Tous les mois, nous recevons des propositions de jury de certification, que ce soit pour des VAE (Validation des Acquis de l’Expérience, NDLR) ou des formations longues pour, me concernant, les métiers d’assistant de vie, d’assistant maternel, de garde d’enfants, d’employé familial ou d’auxiliaire d’entretien du cadre de vie. Chacun se positionne selon ses disponibilités. Une semaine à 15 jours plus tard, nous recevons notre planning pour des jurys en distanciel ou en présentiel. Si c’est en présentiel, il faut alors réserver son logement et son transport.

Le jour J, on se retrouve en général à 3 avec un autre membre de jury et le chargé d'évaluation compétences d'IPERIA. Nous commençons par accueillir le candidat et nous présenter, vérifier tous les éléments de sa recevabilité : la convocation, les dossiers professionnels, si les heures de stage ont été effectuées, etc. Puis le candidat sort pendant que nous lisons le dossier professionnel et préparons nos questions. Lors de son retour, le chargé d'évaluation compétences lui explique les modalités de l’entretien, le candidat fait sa présentation, répond aux questions, et laisse ensuite le jury délibérer. C’est le chargé d'évaluation compétences qui lui annonce le résultat de la délibération en l’argumentant et en faisant des préconisations si nécessaire.

Si le résultat est négatif, nous reprenons les questions posées au cas par cas pour expliquer ce qui était attendu et ce qui ne nous a pas convaincus. Il est important que la personne comprenne bien notre décision.

Je suis partagée dans ces moments-là car j’ai de l’empathie pour le candidat qui est stressé et s’est donné du mal, mais aussi pour le futur employeur. Il est préférable qu’il ne se retrouve pas avec un salarié qui n’est pas tout à fait prêt. Nous prenons des décisions pour le bien des métiers !

Certains ne comprennent pas mais, en général, ça se passe bien. J’aime leur demander ce qu’ils ont pensé de leur entretien. Ce qui compte, c’est que ce moment soit abordé sereinement, poliment, avec bienveillance.

Bien évidemment, il faut être à l’écoute, arriver à se mettre à la place du candidat. Et ne pas oublier le maître-mot : la bienveillance !  Nous sommes là pour qu’ils aient leur certification ou leur titre, pas pour les piéger. Il est important d’avoir une attitude souriante, de choisir son ton, ses mots, sa posture.

C’est une certaine organisation, mais chacun participe à cette mission selon ses disponibilités et ses contraintes. Il n’y a pas d’obligation.

J’en retire la satisfaction de participer à la professionnalisation pour des métiers qui ne sont pas toujours reconnus, et parfois contraignants. Pour ma part, je n’en changerai pour rien au monde. Bien faire mon métier d’assistante de vie, c’est une belle ambition, c’est la mienne !