Prévenir l’épuisement professionnel des assistants maternels et des gardes d’enfants

Vous êtes assistant maternel ou garde d’enfants et vous vous sentez épuisé ? Peut-être êtes-vous proche d’un burn-out ? Même si vous adorez votre métier, l’épuisement professionnel peut s’installer au fil des années. Découvrez les signes évocateurs d’un épuisement professionnel et nos conseils pour l’éviter.

Le burn-out des assistants maternels ou gardes d’enfants se manifeste par un épuisement physique et une fatigue chronique.
 
Il s’installe à travers diverses douleurs (musculaires, dorsales, maux de tête), des troubles digestifs, des infections et une sensation de ne plus avoir d’énergie.
 
Les efforts répétitifs quotidiens des troubles peuvent déclencher des troubles musculo-squelettiques (TMS). Par exemple, le fait de porter souvent des enfants peut conduire à des maux de dos, des tendinites des poignets, des tensions cervicales. Sur le long terme, ces douleurs peuvent devenir plus intenses.

Un épuisement émotionnel

L’épuisement professionnel des assistants maternels et des gardes d’enfants se caractérise également par un déséquilibre émotionnel et psychique.
 
Cela se traduit par le développement d’un comportement agressif et de sentiments négatifs envers les enfants dont vous vous occupez. Mais aussi, par des réactions disproportionnées ou inadaptées face à eux. Il est possible, par exemple, d’être plus irritable, impatient, de se sentir plus en colère et d’avoir du mal à gérer ses émotions. De ce fait, il peut devenir difficile de supporter les enfants au quotidien ce qui peut attiser les émotions négatives et la fatigue mentale.

L’accumulation de petits incidents, même anodins, peut mener vers une perte d’intérêt et de sens dans le travail. Il est possible d’agir par automatisme et de ne plus avoir réellement envie de s’impliquer auprès des enfants.
 
Ainsi, l’assistant maternel ou le garde d’enfants peut être moins engagé dans sa profession et avoir l’impression de ne plus s’accomplir professionnellement. Le burn-out provoque un sentiment d’inutilité, une envie de tout arrêter, qui peut aller jusqu’au dégoût du métier.

L’épuisement professionnel peut avoir des répercussions sur la motivation. Il est possible de devenir pessimiste, fataliste et d’avoir la volonté de s’isoler. La remise en cause des compétences et la perte de confiance en soi sont aussi des symptômes de burn-out.
 
Par ailleurs, il est possible de faire face à une désillusion par rapport à la profession d’assistant maternel ou de garde d’enfants. Ce qui conduit à une insatisfaction dans la vie professionnelle qui peut impacter la vie personnelle.

Les métiers de la petite enfance impliquent des tâches répétitives au quotidien : se baisser pour porter les enfants, ramasser les jouets, changer les couches, laver les biberons, mettre au lit, etc. À long terme, elles favorisent la fatigue physique des assistants maternels et gardes d’enfants.
 
Que ce soit chez eux, dans une MAM ou au domicile du particulier employeur, la routine peut entraîner un épuisement professionnel. Ces professionnels de la petite enfance peuvent avoir l’impression que les situations n’évoluent pas et que les mêmes difficultés demeurent.

Les assistants maternels et les gardes d’enfants sont tous les jours sollicités par les enfants, autant sur le plan physique que sur le plan moral.
 
Se pencher pour ramasser les jouets au sol, jouer avec les enfants, les relever quand ils apprennent à marcher peuvent entraîner un épuisement physique. La récurrence des bruits, des cris, des pleurs, des caprices des jeunes enfants a un impact sur le mental.
 
Les journées sont très denses et impliquent une forte fatigue. À cela s’ajoute la nécessité de conserver une vigilance permanente envers les tout-petits afin d’éviter tout accident.

L’épuisement professionnel peut résulter de malentendus ou d’incidents ponctuels avec les parents liés aux parents. Les motifs peuvent être divers : des horaires (retards des parents), des congés, du salaire ou des principes éducatifs. Aussi, il est possible de ne pas se sentir reconnu dans son travail ou de remettre en cause ses aptitudes suite à des remarques de la part des parents. Tout cela peut créer des frictions et générer un stress supplémentaire.

Avant de laisser le burn-out s’installer, plusieurs actions sont possibles. Elles permettent de maintenir la bienveillance et la bientraitance vis-à-vis de l’enfant, de retrouver un épanouissement au travail et de garder votre patience. En voici quelques-unes :