Les métiers du domicile se caractérisent par leur dimension humaine, un grand savoir-faire et beaucoup de savoir-être. Ils sont incarnés par des femmes et des hommes fiers de mettre leurs compétences au service de particuliers employeurs. Les parcours des salariés sont multiples, riches de nombreuses expériences, parfois semés d’incertitudes et de questionnements, mais toujours jalonnés de belles rencontres.
Corinne : la fibre maternelle depuis 23 ans
« Forte de mon expérience de mère de famille, j’ai décidé de me lancer dans la profession d’assistante maternelle qui m’a immédiatement plu. Après avoir travaillé à domicile pendant près de 20 ans, j’ai commencé à réfléchir à la possibilité d’ouvrir une MAM. J’ai échangé avec d’autres assistantes maternelles avant de trouver une collègue prête à me suivre dans cette aventure. J’avais déjà réalisé une Validation des Acquis de l’Expérience (VAE). J’ai suivi deux blocs de la formation « Travailler en MAM ». Une fois le certificat en poche, nous avons ouvert notre Maison d’Assistantes Maternelles en septembre 2021, dans laquelle nous accueillons aujourd’hui 4 enfants chacune. Si ouvrir une MAM requiert de la motivation et beaucoup d’investissement personnel, l’expérience vaut le coup d’être vécue. À mon sens, les deux principaux avantages reposent sur le fait de travailler différemment dans un espace réellement adapté à l’accueil des enfants et sur l’amélioration de la qualité de vie et de l’équilibre entre mes vies personnelle et professionnelle ».
Brigitte Marie : les enfants, sa grande histoire d’amour
« Je suis originaire de Côte d’Ivoire. Là-bas, j’exerçais le métier d’institutrice. J’avais 72 élèves, âgés de 6 à 12 ans, et cela m’a donné une grande expérience auprès des enfants et des parents. Lorsque je suis arrivée en France, en 1997, c’est tout naturellement que je me suis tournée vers la garde d’enfants. J’ai suivi une formation même si j’avais peur de passer devant un jury. J’ai reporté plusieurs fois l’échéance et puis je me suis finalement lancée. Me former m’a permis de faire évoluer mes pratiques et mes connaissances. Être garde d’enfants, c’est un choix, un métier que j’exerce par amour. Aujourd’hui, je continue à renforcer mes compétences, je suis même « l’avocate » de la formation auprès des collègues que je rencontre au parc et j’en ai aidé quelques-unes à organiser leur VAE. Je leur dis : « aimez ce métier, impliquez-vous vraiment et vous allez voir sa beauté ! » Pour moi, c’est bien plus qu’un travail, c’est mon histoire d’amour ».
Delia : volonté et fidélité
« Je suis arrivée en France en 1970 où j’ai tout de suite été embauchée comme employée de maison, pour l’entretien du domicile. Je ne pensais pas en faire mon métier, c’était pour gagner ma vie en venant d’Espagne où je travaillais dans le commerce. J’ai appris au fur et à mesure car, quand on a de la volonté, on peut apprendre : il faut oser se lancer ! En 1981, j’ai été embauchée chez un couple et j’ai passé 26 ans auprès d’eux. Ces employeurs ont vieilli petit à petit et ils sont aujourd’hui décédés. Ce sont eux qui m’ont poussée à me former et je ne le regrette pas. J’ai pu mieux les accompagner pendant leur vieillesse. Je suis devenue plus sûre de moi. Cuisine, repassage, garde d’enfant, aide à l’habillage ou aux gestes quotidiens : je sais faire beaucoup de choses. Je me suis attachée à ce métier en devenant professionnelle et je ne changerais pour rien au monde. Je suis restée en contact avec tous mes employeurs et c’est très touchant ».
Pierre : une reconversion salvatrice
« Être assistant de vie, c’est pour moi une reconversion. Au départ, j’ai eu un diplôme universitaire d’Espagnol et un DUT de gestion de l’action culturelle. J’ai découvert parallèlement la danse swing et je suis devenu professeur et danseur professionnel dans des troupes. Ça a été ma vie pendant 30 ans. Et puis, lorsque j’ai eu 50 ans, j’ai pris conscience qu’il fallait que je me reconvertisse. Je suis passé par une période de dépression, j’ai suivi une thérapie, et traversé de grands moments de questionnements. Je voulais être dans l’humain, le concret. Quelqu’un m’a présenté son métier d’assistant de vie et ça a fait tilt. Au cours de ma certification, j’ai rencontré une formatrice qui a su me révéler à moi-même et revaloriser mon estime. J’ai ensuite rapidement travaillé auprès d’une personne atteinte d’Alzheimer. Ce fut une autre révélation : celle d’un accompagnement créatif qui puise dans ma sensibilité. Depuis 2 ans, j’ai exploité un potentiel que je ne soupçonnais pas et le bilan est très positif. J’ai beaucoup de chance car je suis tombé sur des personnes formidables. J’avais des craintes en me lançant dans un métier aussi sensible mais il donne du sens à ma vie, je ressens beaucoup de gratitude et de reconnaissance, je suis au plus près de l’humain».
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